Pianiste genevois reconnu internationalement, Léo Tardin a su mettre à profit le vide laissé par la pandémie dans la vie des artistes de scène pour se réinventer. C’est en effet lors de cette période difficile que lui est venue l’idée de créer une performance dont il produirait conjointement et simultanément le contenu sonore et graphique. Au son incomparable d’un Fender Rhodes, un décor projeté sur grand écran prend vie. Des motifs floraux, tantôt exotiques, tantôt inspirés de la région genevoise, s’animent en « stop motion » et envahissent l’espace, commandés à l’aide d’un astucieux système de pédales que Léo Tardin active pendant qu’il joue. Comme si les notes de musique dessinaient des paysages sous nos yeux, nous entrons dans le rêve du musicien, dans la capsule poétique qu’il crée pour nous grâce à la richesse de ses harmonies, son toucher et son sens inné de l’improvisation. Quand l’un ondule, l’autre balance, le tableau bouge et les notes dansent. Magique.